Météorite sidérite Campo Del Cielo
- Par Sébastien Droguet
- Le 25/04/2022
Belle surprise en ouvrant la boite aux lettres, mes micrométéorites sont arrivées.
La première est issue d'une météorite qui s'est écrasée sur Terre il y à [ 4 000 ; 5 000 ] ans ; elle s''était préalablement fragmentée, provoquant une trentaine de cratères (le plus grand faisait 115 m de diamètre). La masse totale des fragments est d'environ 100 tonnes. La météorite de Campo Del Cielo est la plus grosse, avec 37 tonnes.
L'échantillon dans sa boite et deux photographies prises avec un petit microscope USB.
Pour l'anecdote : le hasard des choses à fait que la personne qui a racheté mon Atik Infinity n'est autre que celle qui me l'avait vendu deux ans et demi plus tôt ! Emmanuel a aussi lancé sa petite société de prestations de services an astronomie au sens large : https://astronomade.com
C'est ainsi que j'ai pu me procurer mes premières micrométéorites, une provenant d'Argentine (Campo del cielo) et l'autre, trouvée dans le Sahara en 2017, est d'origine lunaire.
Les premières mentions écrites de la météorite remontent à 1576. Le gouverneur d'une province du nord de l'Argentine (alors colonie espagnole) commissionne l'armée pour rechercher une grande masse de fer, que les Indiens utilisent pour leurs armes. Ceux-ci prétendent que cette masse est tombée du ciel dans un endroit qu'ils appellent Piguem Nonralta, traduit par les Espagnols en Campo del Cielo (« Champ du Ciel »). L'expédition militaire trouve une grande masse de métal sortant du sol. Elle suppose qu'il s'agit d'un filon métallique et rapporte quelques échantillons, décrits comme d'une pureté inhabituelle. Le gouverneur documente l'expédition et dépose le rapport dans les Archives générales des Indes à Séville où il est rapidement oublié. Les rapports ultérieurs sur la région ne font que répéter les légendes indiennes.
Suivant ces légendes, don Bartolome Francisco de Maguna redécouvre la masse de fer en 1774 et la nomme el Meson de Fierro (« la Table de Fer »). Maguna pense qu'il s'agit du sommet d'un filon de fer. L'expédition suivante, conduite par Rubin de Celis en 1783, utilise des explosifs pour dégager le sol autour de la masse et trouve qu'il s'agit vraisemblablement d'une pierre unique. Celis estime sa masse à 15 tonnes, la tient pour sans valeur et l'abandonne. Lui-même ne pense pas que la pierre soit tombée du ciel et suppose qu'elle a été formée par une éruption volcanique. Toutefois, il envoie des échantillons à la Royal Society de Londres et publie son rapport dans les Philosophical Transactions of the Royal Society[9]. Ces échantillons sont analysés ; contenant 90 % de fer et 10 % de nickel, on leur désigne une origine météorique[4].
Par la suite, de nombreux fragments sont trouvés dans la région, leur masse allant de quelques milligrammes à 34 tonnes. Une masse d'une tonne, Otumpa, est localisée en 1803. Découpée, sa partie la plus importante (634 kg) est amenée à Buenos Aires en 1813, et donnée ensuite au British Museum. Le plus gros fragment, d'une masse de 37 tonnes, est localisé en 1969 à une profondeur de 5 m par un détecteur de métal[4]. Nommé El Chaco, il s'agit du plus gros morceau de météorite connu après la météorite d'Hoba (60 tonnes). La somme totale des fragments de Campo del Cielo dépasse cependant 60 tonnes de très loin, en faisant la plus grosse météorite jamais retrouvée sur Terre.